Qu'est ce que l'escrime❓
Au début du siècle dernier, l’escrime se définissait comme l’art de manipuler le sabre, l’épée et le fleuret.
Cette définition s’appuyait sur la naissance de l’escrime moderne qui nait au 16éme siècle quand dans une même arme les principes offensifs et défensifs sont rassemblés, réclamant une habileté et une maitrise très complexe, l’exécution se rapprochant de l’art baroque très en vogue à cette époque. Au-delà de cette complexité, quand l’escrime fut un des piliers fondateurs du renouveau des Jeux Olympiques en 1896, dans les salles d’armes, il ne s’agissait pas de simplement toucher son adversaire, mais de le toucher avec élégance, d’où la perpétuation du terme « art ».
Quand est-il aujourd’hui ? On entend par pratique de l’escrime la maitrise du sabre, de l’épée, du fleuret, l’escrime artistique et le sabre laser. Chacune de ces armes possède ses spécificités techniques, ses codes réglementaires et ses principes stratégiques.
Toutes ces armes se caractérisent par une règle très simple : toucher et ne pas se faire toucher, ou donner et ne point recevoir comme Molière le fait dire au Maître d’armes du bourgeois gentilhomme.
Seule l’escrime artistique échappe à cette règle, en cela que son but est de simuler les coups les plus spectaculaires pour se défendre ou attaquer.
Si la règle est facile à comprendre, car elle s’inscrit dans une logique martiale, l’intérêt de l’escrime sportive, réside dans son principe d’action : pour toucher son adversaire il faut lui tendre un piège. La pratique de l’escrime, c’est la confrontation de deux intelligences. Le piège tendu sera d’autant plus efficace que l’escrimeur doit :
- Maitriser son équilibre et la distance qui le sépare de son adversaire,
- Maitriser son arme pour se défendre ou toucher l’autre,
- Développer une coordination et une précision très fines,
- Développer la puissance musculaire, la souplesse et la vitesse segmentaire,
- Développer le traitement des informations, notamment par l’acuité oculaire,
- Affirmer des prises de décisions rapidement,
- Maitriser ses émotions et dompter son stress,
- Analyser sans concession ses victoires et ses défaites.
Le jeu se déroule dans un couloir de 14 mètres de long et 2 mètres de large, ce qui implique une promiscuité importante avec son adversaire qui ne permet aucune faute due à la lenteur des décisions et des actions. Sous contraintes spatiales, l’escrimeur doit concevoir un plan (tendre le piège), toujours avoir un plan de secours (enchainer les actions) et aussi faire preuve d’opportunité. Masquer ses intentions pour surprendre l’adversaire.
Au Perpignan Roussillon Escrime, nous vous accueillons pour pratiquer le fleuret, l’épée et le sabre laser.
L’épée est l’arme de duel, vulgarisée par les films de capes et d’épées : on touche sur toute la surface du corps et il faut toucher avant son adversaire. Le fleuret est une arme imaginée au 17ème siècle pour préparer la pratique de l’épée de duel : il y a des conventions de combat, inspirées par la logique de l’épée, qui complexifient sa pratique mais qui en retour offrent encore plus de combinaisons stratégiques.
La première règle de vie au PRE est le respect de l’autre, sans qui aucun combat n’est possible. De même l’arbitre sera respecté et écouté sans quoi aucun match, c’est-à-dire une opposition dont le résultat compte, n’est possible. L’escrime étant un sport duel, il y aura toujours un vainqueur et un perdant. Cette évidence est le moteur de l’enseignement de ce sport : apprendre à se maîtriser, développer des stratégies de résilience, savoir que l’on ne peut pas toujours gagner et… perdre.
La compétition est intrinsèque à ce sport, pour autant son enseignement visera à valoriser le chemin à parcourir pour atteindre la performance, bien plus que le résultat obtenu. Le résultat est un point de repère et non une finalité.
Le PRE s’inscrit pleinement dans l’histoire de notre sport et la vie d’une salle d’armes, en s’appuyant sur l’ancestrale devise "Honneur aux armes et respect aux Maîtres d’Armes."